4. Le concept hadésien : du fond et de la forme

Fin 2004-début 2005, la forme et le fond d'HADÈS avaient été redéfinis, sous l'impulsion de Yohan Boniface. Cinq grandes problématiques/thématiques avaient été dégagées, une nouvelle charte graphique avait été créée. Depuis, ces problématiques ont été posées et la charte mise en œuvre, grâce aux Lettres d'HADÈS.

• L'homme et la nature. L'homme, s'il n'est qu'un animal évolué, dispose de pouvoirs sur la nature que l'animal n'a pas. Des pouvoirs quasi prométhéens, lui permettant de remodeler la nature à sa convenance. Ces pouvoirs sans cesse grandissants soulèvent de nouvelles questions, du moins dans le monde occidental. Et l'homme de s'interroger sur l'influence négative de ses actes, à l'heure des biotechnologies et du réchauffement climatique. Qu'en est-il ailleurs ? Comment les individus et les peuples, de par le monde, interagissent-ils avec la nature ? L'idôlatrent-ils ? L'industrialisent-ils ? La mettent-ils en cage ?
• L'homme et le pouvoir. L'animal humain est éminemment social, voire politique, disait Aristote. Un animal dont les libertés sont régies et encadrées par les règles des collectivités auxquelles il appartient : la société, la famille, les groupes d'intérêt... Autant de communautés, plus ou moins étendues et dotées de lois. Comment ces règles de la vie en société sont-elles édictées, comment y réagit l'individu, comment compose-t-il avec des lois pas nécessairement compatibles entre elles, quand, par exemple, la tradition s'oppose à la loi officielle ? Certes, la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Mais savoir où se place la frontière n'en est pas moins difficile. Sans parler de la frontière entre société et individu...
• L'homme et l'économie. L'homme échange des biens et des services avec d'autres, sauf à avoir fait le choix de l'autarcie. Comment se déroulent ces échanges économiques ? Quelles formes prennent-ils à travers le monde et l'Histoire ? Troc ? Paiement en monnaie ? échange sans contrepartie ou razzia ? Quelles méthodes d'échange coexistent, aujourd'hui, dans un monde où l'entreprise transnationale côtoie la SCOP⁶ ou la micro-entreprise individuelle et -ailleurs- remet en cause l'agriculture de subsistance ?
• L'homme et le travail. Animal social, l'homme est aussi un animal actif : du matin jusqu'au soir, de la naissance jusqu'au trépas, il occupe ses mains et son esprit. Et trouve ainsi, si possible, sa place dans la société. Cette activité primordiale, quasi inévitable, comment est-elle vécue ici et ailleurs ? Comme l'individu la perçoit-il ? Comment les sociétés la gèrent-elles ?
• L'homme et lui-même. Et si, dans cet être social, se cachait une solitude insurmontable ? L'homme, toute sa vie, ne pourra jamais percevoir le monde que par ses propres sens, au travers de ses propres schèmes référentiels. Ce monde est son monde. HADÈS, ici, mettra en évidence la singularité des perceptions de chacun face au monde.