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La Suisse enfin à l'ONU !
Finfine Svislando ĉe la UN!

Après plusieurs siècles d'une neutralité indéfectible, la Suisse choisit de rejoindre l'ONU. La Suisse sera le cent quatre-vingt-dixième État à rejoindre l'Organisation des Nations Unies (ONU) et le premier du XXIème siècle. C'est là l'officialisation d'une présence de la Confédération depuis longtemps dans différents programmes de l'ONU tels que l'UNICEF ou le HCR.

Le 3 mars 2002, après un thriller électoral, 54,7% des électeurs et onze cantons sur douze tranchent en faveur de l'adhésion à l'ONU. Un vote similaire, en 1986, avait rejeté la même proposition.

Post pluraj jaroj da stabilega neŭtraleco, Svislando elektis aliĝi al la UN. Svislando estos la cent naŭdeka Ŝtato aliĝanta al la Unuiĝintaj Nacioj (UN) kaj la unua de la XXIa jarcento. Tio estas la oficialigo de ĉeesto de la Federo, kiu delonge partoprenas la programojn de la Organizo kiel UNICEF aŭ HCR.

La 3an de la lasta marto, post balota suspenso, 54,7% de la voĉdonantaro kaj dekdu kantonoj kontraŭ dekunu sin esprimas favore al la aliĝo al la internacia organizo. Simila baloto, en 1986, rifuzis la saman proponon.

Principaux obstacles à cette entrée, l'opposition de droite qui y voyait la perte de la neutralité dont la Suisse bénéficie depuis longtemps dans ses relations internationales. À tort, puisque la Confédération gardera par exemple la possibilité d'utiliser une de ses langues officielles, à savoir le français, comme langue de travail. Cela permettra au moins une indépendance linguistique. Seul comportement à redouter, l'utilisation de l'anglais par les Suisses alémaniques. Comportement qui toutefois doit être contrôlé par l'État helvétique et ne relève en aucun cas de l'ONU.

Griefs particuliers qu'entretiennent tous les bords politiques de Suisse contre l'ONU : son action jugée "anti-démocratique", notamment le poids du conseil de sécurité ainsi que le pouvoir de ses membres permanents, plus précisément leur droit de veto. "Oui à l'ONU, mais une simple adhésion ne suffit pas !", ont martelé gauche et verts lors des débats sur l'adhésion.

Ĉefaj obstakloj al la eniro, la dekstra opozicio, kiu vidis tion, kiel la perdo de neŭtraleco, kiun ĝuis Svislando de pli ol cent kvindek jaroj en siaj internaciaj rilatoj. Malprave, ĉar la Federo konservos ekzemple la eblecon uzi unu el siaj oficialaj lingvoj, nome la francan, kiel laborlingvo. Tio permesos almenaŭ lingvan aŭtonomion. Sola timota sinteno, la uzo de la angla far de germanlingvaj Svisoj. Tia sinteno estas tamen kontrolota de la helveta Ŝtato kaj neniel de UN.

Specialaj riproĉoj de ĉiuj politikaj partioj de Svislando kontraŭ UN: ĝia "antaŭ-demokrata" agado, precize la graveco de la Konsilo pri Sekureco, same kiel la povo de ĝiaj ĉiamdaŭraj membroj, pli precize ilia malpermes-rajto. "Jes al la UN, sed ne sufiĉas nur aliĝo!" diradis maldekstrularo kaj verduloj dum la diskutoj pri la aliĝo.

Le droit de veto est un recours politique qui intrigue en Suisse. Le droit de référendum est le seul droit de veto que connaissent les peuples helvétiques. Ce droit leur a été accordé par une loi du parlement en 1848. Le recours au référendum peut avoir lieu à la suite d'une pétition signée par 50 000 citoyens -environ 1% de la population-. Toute modification apportée à la constitution exige ce vote populaire, qui doit être cependant réclamé par 100 000 citoyens, toujours sur pétition, c'est l'"initiative populaire". L'adhésion à l'ONU était une initiative populaire.

L'attachement de la Suisse à la neutralité réside entre autres dans le fait que sa démocratie rassemble quatre cultures aux quatre langues différentes dans la paix depuis plus de cent cinquante ans. Hors des frontières suisses, Français et Allemands, se sont affrontés au cours de plusieurs conflits terribles.

Souhaitant plus volontiers voir son système démocratique adopté par d'autres nations, au lieu d'adhérer aux leurs, la Suisse a le même problème vis-à-vis de l'Union Européenne. Les humoristes disent même que ce n'est pas à la Suisse d'entrer dans l'Union Européenne, mais plutôt à l'Union Européenne d'adhérer à la Suisse...

Benno Frauchiger
Traduit par Dávid Veszko

La malpermes-rajto estas intrigoplena politika rimedo en Svislando. La referendumo estas la sola malpermes-rajto, kiun konas la helveta popolo. Tiu rajto estis donita al ili de parlamenta leĝo en 1848. La propono de la referendumo povas okazi se estas prezentita petletero subskribita de almenaŭ 50 000 ŝtatanoj -t.e. 1% de la voĉdonantaro-. ĉiuspeca ŝanĝo de la Konstitucio bezonas tiun popolan baloton, kiun tiukaze devas peti 100 000 ŝtatanoj, ĉiam per petletero, tio estas la "popola iniciato". La aliĝo al UN estis popola iniciato.

La alligiteco de Svislando al neŭtraleco kuŝas interalie en la fakto, ke ĝia demokratio kunigas kvar kulturojn kun kvar diversaj lingvoj en paco de pli ol cent kvindek jaroj. Ekster la svisaj landlimoj, Francoj kaj Germanoj alfrontiĝis okaze de pluraj teruraj konfliktoj.

Deziranta prefere vidi sian demokratia sistemo adoptita de la aliaj nacioj, anstataŭ ol akcepti ilian, Svislando havas la saman problemon rilate al la Eŭropa Unio. Humuristoj eĉ asertas, ke ne Svislando devas eniri la Eŭropan Union sed plivole la Eŭropa Unio devas aliĝi al Svislando...

Benno Frauchiger

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