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Galicie - 'Plus jamais'
Galico - 'Neniam plu'

Alors que la Galice sombre dans la marée noire, le gouvernement espagnol tente d'étouffer l'affaire.

Au commencement de la crise, les responsables gouvernementaux étaient particulièrement occupés. Le ministre espagnol de l'environnement chassait avec des amis. Le président du gouvernement autonome de la Galice, déjà ministre sous Franco, aujourd'hui démocrate au sein du Parti Populaire (PP) au pouvoir, présentait un livre sur la médecine naturelle à Madrid. Quant aux Galiciens, ils désespéraient en voyant la marée noire souiller leur littoral et tuer vies végétale et animale.

À la suite de cette marée noire, qui n'est d'ailleurs pas la première, les Galiciens sont immédiatement descendus dans les rues. 200 000 personnes ont manifesté dans Saint-Jacques de Compostelle au cri de "Nunca Mais" (plus jamais), le 1er décembre 2002. Un rassemblement record pour la région. Parmi les protestataires, certains se sont même enchaînés aux grilles du siège du gouvernement, avant d'être violemment dégagés par la police.

Dum la Galico sinkas en nigra tajdo, la hispana registaro provas silentigi la eventon.

Je la komenco de la krizo, la registaraj respondeculoj estis serioze okupitaj. La hispana ministro pri medio ĉasadis kun amikoj. La prezidanto de la memstara galica registaro, eksministro de Franco, nun demokrato de la reganta Popola Partio (PP), prezentadis libron pri natura kuracarto en Madrid. Dume, la Galicanoj malesperadis vidante la nigran tajdon malpuriganta ilian marbordon kaj murdanta la bestan kaj vegetalan vivojn.

Tuj post tiu nigra tajdo, ne la unua tie, la Galicanoj senhezite eliris sur la stratojn. 200 000 homoj manifestis en la tuta Santiago kriante "Nunca mais" (neniam plu) la 1-an de decembro 2002. Rekorda kunveno en la regiono. Kelkaj eĉ memkateniĝis ĉe la registarejo antaŭ ol esti perforte elpelitaj de polico.

Les habitants des 600 kilomètres côtiers de Galice vivent en majorité de la mer. La crise actuelle risque de les plonger dans une vingtaine d'années difficiles. Quant aux réserves naturelles, elles ont été touchées, et des milliers d'espèces végétales, dont certaines spécifiques du lieu, sont désormais en danger.

Sous le prétexte de ne pas céder à la peur, l'information est soumise à une politique austère du gouvernement, et la presse vraisemblablement censurée. Trois journalistes, dont deux collaborateurs de 'la Voz Galicia', se sont vus refuser l'accès à un chalutier qui participait à la collecte du pétrole. L'institut français Ifremer, dont le sous-marin d'exploration 'le Nautile' avait été mis à contribution, a été contraint par le même gouvernement de signer un contrat de non-divulgation lui interdisant la publication d'images du fond de mer. Suivant les consignes gouvernementales, les images ne montrent pas de fuel échappé, alors que les autorités portugaises ont annoncé l'apparition de nouvelles nappes de pétrole à l'endroit où le 'Prestige' a fait naufrage.

Xare (Indymedia)

La loĝantoj de la 600-kilometra bordo vivas plimulte per la marproduktoj. La nuna krizo riskas merĝi ilin en dudekon da malfacilaj jaroj. Rilate al la naturaj rizervoj, ili estis damaĝitaj kaj miloj da vegetalaj specoj, iuj specifaj de tiu loko, estas ekde nun endanĝeritaj.

Per la senkulpigo ne krei timon, la informado estas submetitaj al aŭstera politiko de la registaro, kaj la gazetaro cenzurita. Al tri ĵurnalistoj, el kiuj du de 'la Voz de Galicia', estis malpermesita la aliro de iu ŝipo de fiŝkaptado, kiu helpis pri kolektado de petrolo. La franca instituto Ifremer, kies esplor-submarboato 'le Nautile' estis prunteproponita, estis devigita subskribi nediskonigo-kontrakton malpermesante la eldonadon de bildoj pri la mara profundo. Obeante la registaron, neniu bildoj montras eskapitan nafton. Samtempe la portugalaj instancoj anoncis la aperon de pliaj naftotavoloj ĉe la loko de la sinko de la 'Prestige'.

Xare (Indymedia)
Tradukis Dávid Vesko

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